Je vous propose de lire ma nouvelle « Une correction bien méritée » que j’ai écrite en 2017 car quand je l’ai relue (7 ans après l’avoir écrite), j’ai trouvé que des corrections, effectivement, elle méritait qu’on lui en fasse. Mais je ne l’ai pas modifiée (à part quelques coquilles que je ne pouvais pas laisser passer). Je trouve intéressant de lire nos anciens textes et de voir comment notre écriture a évolué. Si je devais l’écrire à nouveau aujourd’hui, je corrigerais bien trop de choses, donc autant la laisser à son état initial,. Et puis, elle a tout de même séduit le jury, qui m’a attribué un prix de participation. Bonne lecture !

Ne jugez pas trop mal vos écrits. Voir nos défauts permet de les contrer. Moi, j’ai appris à le faire et c’est une manière positive de se perfectionner.


Une correction bien méritée

Hélène était souffrante. Elle venait de téléphoner au principal du collège dans lequel elle enseignait le français, pour prévenir que, la veille, son médecin lui avait prescrit un arrêt maladie de quatre jours pour un état grippal. Si un choix lui avait été permis, elle serait allée travailler sans hésitation, avec une bonne dose de paracétamol dans le sang pour atténuer les désagréments de cet état qui l’indisposait.

Elle avait allumé son poste de télévision pour s’assurer un bruit de fond puisqu’elle ne supportait pas le silence. Elle avait hésité entre une chaîne d’informations en continu et une chaîne musicale, et c’est la voix d’un illustre chanteur anglais qui avait fait pencher la balance du côté artistique. C’était pourtant un vieux tube, mais cela lui fit du bien de l’entendre à nouveau. Et les nouvelles étaient bien trop tristes depuis les derniers événements à Paris. La musique était donc la meilleure option pour animer cette matinée à passer cloîtrée dans son appartement de banlieue.
Elle s’étendit sur son canapé pour se reposer, suivant ainsi le conseil médical prodigué par le docteur Maréchal.

  • Du chaud et du repos, voilà tout ce qu’il vous faut ! lui avait-il dit.

Elle laissa son esprit divaguer, au fil des chansons qui s’échappaient du petit écran, pendant une bonne trentaine de minutes, mais elle ne réussit pas à s’endormir. Elle ouvrit alors les yeux, et la position dans laquelle elle se trouvait lui permettait de voir son bureau. Son bureau et la pile de copies, de ses élèves de 3ème B, qui attendaient sa correction.
Il lui avait manqué du temps pour s’adonner à cette tâche sereinement. Elle n’était pas adepte de la procrastination et c’était vraiment un manque de temps qui l’avait empêchée de le faire. Mais à présent, du temps elle en avait ! Elle se reposerait plus tard dans l’après-midi. Elle bondit pour aller récupérer le tas de rédactions, les disposa sur sa table basse et tendit la télécommande vers le téléviseur pour en baisser le son. Elle prit le temps de se préparer un thé chaud sucré au miel et retourna s’installer sur son canapé, en position tailleur, calée entre deux gros coussins.
Elle adorait ces prémices, s’installer confortablement, boire une première gorgée de thé, croquer dans un carré de chocolat au lait et saisir la première copie parmi les vingt sept rédactions qu’elle avait demandé à ses élèves d’écrire. Pour ce travail, elle leur avait laissé libre choix dans le style pour ne pas les brider et ainsi qu’ils s’expriment librement sans contrainte, mais sur un thème néanmoins imposé. Elle avait hâte de lire ce qui sortait tout droit de leurs jeunes esprits.

Le premier texte était celui de Théo, un collégien dont les résultats étaient faibles dans l’ensemble, excepté en sport, et qui manquait de confiance dès qu’il fallait s’exprimer à l’oral. Hélène espéra que l’écrit lui soit plus favorable. Elle commença à lire :

Ils sont là, et ils nous observent
Je suis là, et je t’observe
Tu es là, et tu ne vois pas que moi

Ils épient le moindre de nos gestes et nous jugent
J’épie le moindre de tes gestes et jamais ne te juge
Tu épies le monde entier et tu t’y attaches

Elle s’étonna que Théo ait opté pour un poème. Elle ne s’y attendait pas du tout et ce fut une très bonne surprise. Qu’il lui était agréable de découvrir de nouvelles facettes dans la personnalité d’un élève. Elle continua à lire les autres strophes. Il en avait écrit dix en tout, chacune composée de trois vers.

Ils ne sont pas différents de nous, et pourtant ils nous tuent
Je ne suis pas différent de toi, et cela me tue
Tu es indifférente à tout et le monde en meurt

Toi, Liberté tant aimée
Moi, pauvre humain perdu parmi les humains
et Les Autres, les tueurs de Mon espèce humaine

Le poème terminait ainsi.

Hélène resta un long moment pensive sur ce qu’elle venait de lire. Elle comprenait que tous ces mots étaient en lien avec les tragédies du mois dernier et cela mitigeait ses sentiments. Théo avait réussi à exprimer son ressenti et cela était un point positif, mais elle s’interrogeait sur l’impact émotionnel généré par l’horreur des actes, continuellement rappelée à la télévision, sur des esprits juvéniles.
Il lui était difficile d’attribuer une note objective à ce texte. Elle aurait volontiers attribuer un vingt. Elle avait repéré et corrigé quelques fautes d’orthographe. Elle décida de lui donner un seize, et annota sur la feuille double un commentaire qu’elle voulait flatteur et encourageant :

Mon étonnement fut à la hauteur de ton engagement poétique et de mon enthousiasme à te lire.

Elle lut deux autres textes, écrits par des élèves qui n’étaient pas vraiment des as dans sa matière, Oscar et Léo. Le premier avait rendu une copie quasi vide. Les quelques phrases que contenait la feuille à grands carreaux auraient pu être requalifiées de mot d’excuses plutôt que de rédaction.

Madame, je ne sais pas quoi écrire pour ce travail que vous demandez. Et le sujet ne m’aide pas. Toi, c’est qui ? Moi, c’est moi d’accord. Et les autres, c’est qui aussi ? C’est dur de trouver une idée avec ce sujet.

Si je sais, çà y est madame. (😀 Un smiley sourire dessiné à la suite, à l’encre verte).

Toi, mon voisin de table qui écrit plus vite que l’ombre d’un cowboy de bd, faut se calmer.
Moi, celui qui n’a rien à dire sur ce sujet, faut que je bouge mon stylo si je veux pas un zéro pointé.
Et les autres de la classe qui rigolent en me regardant, faut grave me lâcher.

Voilà madame. Je sais que c’est pas beaucoup, mais vous avez dit qu’il n’y avait pas de nombre de lignes imposées, alors voilà j’ai respecté votre thème.

Effectivement, en trois phrases plutôt marrantes, le thème avait été respecté…

Léo, lui, avait été plus loquace que son camarade. Il avait rempli les trois quarts de sa feuille double en racontant comment, et pourquoi, il jouait aux jeux en réseau. Il avait identifié le “toi” par son personnage dans le jeu. Et les autres par les différents joueurs en ligne qu’il affrontait, ou avec qui il faisait équipe. Ce fut une lecture assez compliquée, tant par le jargon utilisé que par les erreurs de grammaire. Hélène sourit quand elle découvrit le nom que le jeune homme donnait le plus souvent à son avatar, Léodagan. Tel un roi légendaire, il remportait des combats menés à coups de joystick pour mener sa propre quête du Graal et obtenir le High Score. Elle aurait bien annoté la copie d’un ironique Game Over, mais elle se contenta d’une remarque sur les progrès à fournir.

La copie suivante, celle d’Emelie, était un peu tâchée d’encre sur la première page, mais cela ne gâchait pas la belle présentation qu’elle s’était appliquée à faire, et sa belle écriture était un plaisir pour la lecture. Chacun de ses mots avait été écrit avec le plus grand soin et dans un tracé délié qui donnait une impression de légèreté à toutes ses compositions. Ce qui ne gâchait rien non plus était que cette jeune fille maîtrisait très bien la langue française et son orthographe compliquée, et le contenu de ses rédactions n’avait jamais été décevant. Son cerveau semblait envahi d’histoires, parfois abracadabrantes, et Emelie laissait toujours son imagination la guider au fil des lignes.
Le thème l’avait emportée dans une contrée inconnue et lointaine, découverte par deux jeunes fugueurs, amoureux et rebelles, qui avaient quitté le doux cocon familial pour vivre leur aventure amoureuse loin des regards parentaux.
Après un long voyage éreintant en VTT, en autocar puis en train, ils avaient marché plusieurs jours dans une forêt étrange et silencieuse, dépeuplée d’animaux et d’insectes. Puis enfin, ils étaient arrivés dans un lieu tout aussi mystérieux, habité par des êtres aux grandes oreilles qui pouvaient entendre jusqu’à deux kilomètres de distance. Leur arrivée au camp était attendue depuis plus de trente minutes mais aucune hostilité n’avait été manifestée à l’encontre des deux visiteurs.
L’histoire d’Emelie racontait comment les deux jeunes gens avaient intégré la drôle de tribu de cette forêt muette avant de décider de s’installer parmi eux. Les deux pages recto verso de sa copie étaient pleines d’encre bleue et Emelie n’avait pas écrit le mot fin sur la dernière, comme elle le faisait pourtant habituellement. Elle avait juste conclu avec une dernière phrase, dite pas le personnage principal masculin à sa bien-aimée :

– Tout peut continuer pour nous ici. Nous pouvons être heureux ici. Toi, moi et les autres.

Hélène avait apprécié lire les aventures de ce jeune couple, mais elle n’avait pas compris leur décision de quitter leurs domiciles. La seule description des deux environnements familiaux était plutôt marquée par une ambiance heureuse dans chacun des foyers. Il manquait donc des informations pour mieux cerner le caractère des personnages et comprendre leur choix de s’éloigner d’un tendre cocon.
La manière d’Emelie de décrire les liens qui s’étaient installés entre le couple et les êtres aux grandes oreilles était justement dosée, marquant tout d’abord une méfiance naturelle des deux côtés et ensuite un intérêt amical réciproque. La note d’Emelie allait être très bonne.

Hélène parcourut encore sept copies avant d’en arriver à celle de Mayline. C’était une élève qu’elle ne connaissait pas bien, qui était arrivée à la rentrée de septembre et qui avait commencé ses années de collège dans un établissement du sud de la France, pour les achever en dernière année dans ce nouveau collège de Paris. Elle s’était pourtant très vite intégrée dans cette nouvelle classe avec ses nouveaux camarades. Elle était jolie, joviale et drôle, ce qui lui facilitait les rapports humains et les rapprochements amicaux.

A cet instant, Hélène décida de faire une pause avant de commencer à lire le devoir de Mayline. Elle regarda l’heure sur son téléphone portable et il s’était déjà écoulé presque deux heures, à quatre minutes près. Elle fit chauffer de l’eau pour un autre thé, enfila son vieux gilet gris élimé, qu’elle ne portait qu’au sein de son appartement. Le thé infusé dans sa tasse, elle retourna s’installer sur son canapé, envoya un SMS à son compagnon :

Coucou mon chéri. En pleine correction de copies! Pas le temps de m’ennuyer… Bisous à ce soir.

Il lui répondit très rapidement :

Pense à te reposer ! Que tu sois en forme ce soir quand je rentrerai ! 😉 Jtm bisous

Hélène sourit et reposa l’appareil sur sa table basse pour reprendre son activité du jour.

Le devoir de Mayline était une lettre adressée à sa sœur. Les phrases étaient poignantes, tant par l’intensité des mots utilisés que par le manque qui s’exprimait dans chacun d’eux. La première phrase de la composition avait déjà donné une indication sur le vif émoi que la lecture de cette lettre provoquerait et le paragraphe final avait achevé la mission :

Si tu étais restée avec moi, nous aurions pu avancer main dans la main, plutôt que moi sans toi parmi les autres. Et nous aurions trouvé la force ensemble de garder la tête hors des eaux troubles de notre existence. Cela aurait été «toi, moi, et les autres» plutôt que «moi, et les autres». Le manque de toi et la solitude m’achèvent chaque jour un peu plus. Je respire un air vide de ton oxygène et je suffoque à chaque seconde loin de toi. J’ai enfin trouvé un endroit meilleur et je voudrais que tu sois là avec moi. Je me raccroche souvent à un espoir vain de te retrouver, mais il est le seul à m’aider à continuer sans toi.

Ta sœur qui t’aime.

Des larmes coulaient lentement sur le visage d’Hélène et elle ne s’en rendait pas compte. L’émotion l’avait discrètement submergée. C’est à cet instant que son chat Rouki décida de sauter sur ses genoux en ronronnant, ce qui la sortit un instant de ses pensées. Elle caressa longuement son chat en réfléchissant à ce qu’elle venait de lire. Qu’était-il arrivé à la sœur de Mayline pour qu’elles soient séparées aujourd’hui ? La sœur de Mayline existait-elle vraiment ou était-ce un personnage imaginé pour ce travail ? Elle ne savait rien du passé de la jeune fille, exceptée la localisation de son collège d’origine. Cela l’intriguait à présent, et elle irait prendre des renseignements auprès du principal dès son retour au travail. En attendant d’en savoir un peu plus, il fallait attribuer une note à cette lettre. Que l’histoire soit vraie ou non, le sujet avait été traité de manière émouvante, au point d’en faire pleurer la professeure. Hélène attribua la note de 18/20 et annota un commentaire :

Les sentiments et l’émotion sont les meilleurs payeurs et tu ne manques pas de richesse en ce domaine.

Il lui restait à présent une quinzaine de copies à corriger, mais Hélène se sentit subitement fatiguée. Elle s’allongea pour un instant, son chat se blottit contre elle. Elle s’endormit sur l’air mélancolique d’une chanson française qui passait à la télévision au même moment.

Hélène avait achevé la correction du reste des copies l’après-midi même. Après un bon déjeuner chaud et requinquant, elle avait travaillé encore deux bonnes heures avant d’attribuer la dernière note. Dans l’ensemble, elle était grandement satisfaite du travail rendu. Elle avait eu encore deux belles surprises avec les compositions de Rodolphe et d’Anaïs. Deux élèves à l’opposé l’un de l’autre, tant l’un est calme et réservé que l’autre est d’une exubérance parfois excessive.

Rodolphe l’avait fait naviguer, en plein cœur du XVIIIème siècle, sur un voilier qui reliait l’ouest de la France à l’île de La Réunion. Il s’était alors imaginé, lui et son meilleur ami Paul, passagers clandestins de ce navire.

Quelques semaines auparavant, lors d’un débat sur la famille en classe, il avait raconté que sa mère avait fait des recherches généalogiques et avait découvert des ancêtres colons du côté paternel. Ces mêmes ancêtres, originaires de Normandie, avaient quitté la France pour s’installer d’abord à La Réunion puis à Madagascar. Il avait ajouté qu’elle avait été choquée en découvrant également qu’ils avaient été les maîtres d’esclaves. Cela avait amplifié le débat et Hélène avait dû recadrer ses élèves qui s’éloignaient du sujet.

Il s’était donc un peu inspiré de sa propre histoire familiale pour son récit qui relatait le long voyage des deux acolytes, cachés dans la cale du bateau, et de l’aide que leur avait apportée deux membres de l’équipage, qui les avaient assez vite repérés. Ils leurs amenaient de quoi se nourrir et les accompagnaient sur le pont la nuit, aux heures calmes, pour qu’ils puissent respirer l’air frais. Il avait concentré son écrit sur le thème de l’entraide et cela plut beaucoup à Hélène. Il narrait son histoire à la première personne et s’adressait à son ami Paul. Il n’avait pas nommé ses bienfaiteurs, il les appelait les autres, mais il avait su décrire avec précision la confiance et l’amitié qui s’étaient installées entre les quatre compagnons

Anaïs, elle, avait axé son travail sur l’idée qu’elle se faisait de la différence et de l’importance qu’elle lui accordait. Elle avait fait sa propre analyse de l’environnement scolaire et de la difficulté à être soi-même dans un monde qui, selon elle, était bien trop rempli de diktats et de règles. Anaïs était une élève populaire et enjouée et Hélène s’étonna que cette jeune fille puisse avoir de telles préoccupations. Son devoir était intéressant et malgré son jeune âge, l’élève avait eu une réflexion pleine de maturité. Elle prônait l’individualité dans la masse et l’acceptation à être soi même dans un ensemble trop uniforme. Elle s’exprimait avec des mots simples et efficaces pour faire passer un message de tolérance, et cela la fit bénéficier d’une très belle appréciation.


La sonnerie venait d’indiquer la fin du cours avec les 4ème A et dans deux minutes les 3ème B allaient faire irruption avec agitation dans la salle.
Le cours débuta dans une bonne ambiance. Hélène put entendre les «bonjour madame» d’usage résonner dans tous les coins comme à chaque fois. Oscar demanda à Hélène si elle allait mieux. Elle répondit positivement d’un signe de tête, tout en lui demandant avec un grand sourire de bien vouloir prendre place à sa chaise. Il s’exécuta sans rechigner et installa trousse et cahier sur sa table. Quand tous prirent enfin place, Hélène les salua à son tour d’un aimable « bonjour ».

Sofia, une élève plutôt dissipée de la classe, repéra le tas de copies qu’Hélène avait sorti de son cartable en cuir, pour les déposer sur son bureau avant l’arrivée des élèves. Elle leva la main pour demander la parole :

  • Oui, Sofia.
  • Vous avez corrigé nos rédac’ madame ?

Hélène put voir le chewing-gum qu’elle mâchait au moment où elle prononçait sa demande.

  • Effectivement. Je vais vous les distribuer dans un instant, mais avant je voulais vous lire un petit texte, pour vous remercier de votre travail.

Les élèves restèrent étonnement silencieux à l’écoute de cette information. Il régnait un calme rare dans cette pièce. Hélène sourit en les voyant si attentifs. Elle prit une feuille sur le bureau et la lut à haute voix.

“Cette journée s’annonçait d’une grande monotonie, prostrée dans la solitude de ma maladie. Mais c’était sans compter sur tes doux ronrons à toi, mon chat.
Donc, il n’y avait que toi et moi dans cet appartement. Mais c’était sans compter sur les autres qui s’invitèrent et nous tinrent compagnie pendant une journée entière.
Donc, il y avait toi, Rouki, il y avait moi et il y avait les autres, invisibles, et pourtant si présents par leurs mots, leurs univers, leurs émotions.
Leur compagnie fut la meilleure tant elle a rempli une longue journée de repos forcé.”

Elle regarda fièrement ses élèves et demanda à Jade, assise au premier rang, de distribuer les copies corrigées à ses camarades. Elle leur tourna le dos pour écrire sur le tableau noir, à la craie blanche, une phrase pour laquelle elle voulait leur demander de réfléchir pour un prochain exercice.

Les autres méritent toujours d’être connus car c’est l’inconnu que nous jugeons mal.

Quand elle leur fit face à nouveau, elle vit plusieurs mains levées. Elle choisit Léo pour la première question d’une longue série à venir.

  • Léo, je t’écoute.
  • Madame, c’était cool votre texte. Mais c’est qui Rouki ?

Les autres éclatèrent tous de rire et Léo se dandina sur sa chaise, heureux d’être le déclencheur de cette joie.


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