Exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat, ÉVEILLEUR D’IDÉES ® :
Tu ne sais pas ce qu’il m’a arrive ! Une bande de stops me harcèle ! Chaque fois que je sors de chez moi, y’en a un qui se plante devant moi et…
« Je ne pensais pas en commençant cet exercice que mon texte serait engagé. »
Mon texte :
— Tu ne sais pas ce qu’il m’arrive ! Une bande de stops me harcèle ! Chaque fois que je sors de chez moi, je les vois se planter devant moi. Ça fait plusieurs jours que ça dure.
— C’est assez étrange ton histoire. Demande aux flics si c’est déjà arrivé. Un truc aussi bizarre, ça doit pas passer inaperçu. C’est peut-être juste des jeunes qui s’amusent à faire des blagues.
— C’est pas des jeunes. Et pour la police, j’ai bien pensé à aller les voir. Mais je crois qu’ils vont me dire que je n’ai que ce que je mérite.
— Ah oui ? Et pourquoi ?
— C’est que je n’ai pas toujours été… dans les clous, quoi !
– Traverser en dehors des clous n’est pas un délit. Tout le monde le fait.
— Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Il m’est arrivé, quelques fois, malgré que le feu soit rouge, et bien… j’ai fait comme s’il était vert.
— Ah ça. C’est déjà moins réglo, effectivement. Mais bon, si t’as payé tes amendes et que t’as récupéré tes points, je vois pas où est le problème.
— Non. Tu ne comprends pas ! Je n’ai pas toujours eu une bonne conduite. Je veux dire que je n’ai pas toujours respecté le code de bonne conduite, j’ai parfois un peu dérapé.
— Franchement, tu connais quelqu’un qui respecte le code, toi ? Pas moi. Et que, je ne te mets pas le clignotant quand je tourne. Et que, je te double par la droite. Personne ne le respecte le code de la route.
— Bah si, moi ! Je respecte le code de la route et je conduis très bien. J’ai tous mes points depuis vingt-cinq ans de permis. On ne m’en a jamais retiré un seul !
— Dis moi, tes propos sont, comme qui dirait, un peu incohérents. Faudrait savoir ! C’est peut-être un psy que tu devrais voir et pas les flics.
— Non. Tu ne m’as pas compris. Tu suis un peu l’actualité en ce moment ?
— Oui, je regarde le journal du soir, pourquoi ?
— Si je te redis : une bande de S, T, O, P, S, me harcèle. Tu comprends mieux ?!
— Aaaahhhh ! Une bande de « STOPS » ! Je n’y étais pas du tout, excuse moi. On est tellement cerné par les acronymes de partout, que je m’y perds. Ah oui, je comprends mieux maintenant. Et, bah non, tu peux pas aller voir les flics. Surtout que le commissariat est maintenant dirigé par Madame LA Commissaire… Tu vois ce que je veux dire.
— Elles sont partout…
— Tu devrais peut-être adhérer à la ligue CÉDEZ LE PASSAGE, ils peuvent t’aider. Ils ont l’habitude de gérer les cas comme le tien. On est solidaire mon pote ! (check)
— C’est bien pour ça que je t’en parle. Je sais que tu as des connaissances à la ligue. Tu pourrais me mettre en contact avec eux ?
— Pas de problème. Je les appelle de suite.
L’homme se déplace de quelques mètres pour passer un coup de fil :
« Allô. Salut Franky, c’est Richard. Je t’appelle car j’ai un pote qui a besoin de vos services. Je vais te faire rire : Il est sensible aux belles carrosseries et maintenant il a les folles furieuses du mouvement STOPS aux fesses. »
Le temps de la conversation téléphonique, une bande de STOPS se plante devant lui.
Elles sont six femmes et chacune porte fièrement une pancarte :
« Franky ! Je te rappelle plus tard. Je crois bien que , moi aussi, j’ai été flashé ».
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